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             Le début de ce texte date de 1980. Etrangement depuis le commencement de cette décennie, il y a une étonnante présence de l'arc-en-ciel dans les médias, il prolifère sur les emballages des produits manufacturés, les cartes de crédit, les timbres postes, à la télévision. Le phénomène va en s'augmentant ; serait-ce un signe des temps ? L'arc-en-ciel est la voie des Bisounours pour se déplacer entre les nuages; ces petits ours du paradis des enfants de six ans. Mais il est aussi la voie de l'alliance des lumières, des races, des cultures, des intelligences, de la connaissance du bien et du mal. Quand l'arc-en-ciel se décidera à tomber en Afrique, alors nous verrons la fée et sa féerie.
             Après douze ans de séjours successifs dans le Tiers Monde, de capitale en capitale, d'étoile en étoile de pays socialistes, d'égarements sur les chemins mauves des échecs à peine voilés de l'aide internationale et bilatérale, j'ai compris qu'une étoile plus lointaine et brillante nous appelait en brousse pour y séjourner, et qu'il était fondamental pour notre bonheur de planter des arbres en ces lieux comme d'autres font des enfants. C'est la priorité des priorités pour aider les pays du sud et nous mêmes. Aujourd'hui je suis en France, professeur de construction mécanique dans un lycée moderne, où, par hasard, grâce aux architectes, le serpent arc-en-ciel de la mythologie a filtré à travers les verrières prismatiques du toit, et s'est dispersé sur les murs de l'établissement. Comme si, ici, on avait su le capter et le retenir; que de recoins et de salles aveugles aux murs mauves pour rencontrer l'intelligence des technologies !